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    COVID-19 : Et si les premiers vaccins développés n’étaient pas les meilleurs ?

    La plupart des vaccins en cours de développement (plus de 200) utilisent des fractions de protéines ou d’ADN du virus SARS-CoV-2 pour stimuler la production d’anticorps par l’organisme, et développer ainsi une immunité contre la COVID-19.

    Le laboratoire Codagenix a adopté une idée simple et plus rapide à mettre en œuvre pour produire un vaccin contre la COVID-19 : injecter le « vrai » coronavirus, mais en version modifiée, pour qu’il se réplique moins efficacement.

    En effet, chaque virus utilise la machinerie de la cellule hôte (ribosome) pour traduire les codes de son matériel génétique et synthétiser ses protéines.

    En s’aidant de logiciels informatiques, les chercheurs de Codagenix ont réussi à placer les gènes dans un langage qui est lu plus lentement par le ribosome de la cellule hôte. Les gènes codent ainsi pour les mêmes séquences protéiques que dans le virus normal, mais de manière moins efficace.

    La vraie version du coronavirus peut se répliquer 100 millions de fois à l’intérieur d’une cellule en 24 heures, cette version modifiée produit deux fois moins de copies en laboratoire.

    Cela rend le virus moins pathogène en donnant plus de temps à l’organisme pour réagir.

    La réponse immunitaire induite est aussi bien plus forte que dans les autres les vaccins , étant donné que l’organisme rencontre l’ensemble du virus et pas uniquement quelques fragments.

    Dernier avantage majeur : si le virus mute, pas besoin d’élaborer un nouveau vaccin puisqu’on utilise la vraie souche.

    Après des essais réussis chez l’animal, Codagenix se prépare à entamer un essai de phase 1 d’ici la fin de l’année. Il sera administré sous forme de spray nasal, une procédure bien plus pratique que l’injection intra-musculaire.

    Malgré tous ces avantages, beaucoup de scientifiques avouent leur scepticisme.

    Un virus vivant, même atténué, est en effet potentiellement plus dangereux, surtout chez les personnes possédant un système immunitaire affaibli. Un autre risque est que le virus corrige lui-même les modifications artificielles et revienne à sa forme normale.

    Source :

    MIT Technology Review

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