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    Une découverte majeure dans le traitement de la Myopathie de Duchenne.

    Des chercheurs de l’Université de Yale viennent de faire une découverte thérapeutique majeure pour la Myopathie de Duchenne, une maladie génétique rare pour laquelle il n’existe actuellement aucun traitement.

    Les travaux, présentés dans la revue Science Signaling ont parvenu à cibler une enzyme clé de la maladie, jusque-là considérée comme inaccessible.

    La myopathie de Duchenne, ou dystrophie musculaire de Duchenne, est une maladie génétique provoquant une dégénérescence progressive de l’ensemble des muscles de l’organisme, raccourcissant l’espérance de vie à 26 ans en moyenne.

    Elle est liée à une anomalie du gène DMD, responsable de la production d’une protéine, la « dystrophine », impliquée dans le soutien de la fibre musculaire.

    Sans cette protéine, les muscles (dont le muscle cardiaque) s’abiment à chaque contraction et finissent par se détruire. Des cellules souches musculaires tentent de régénérer le tissu musculaire lésé, mais ce processus est vite débordé et la dégénérescence finit par l’emporter.

    C’est à ce niveau que les auteurs de l’étude ont décidé de pousser leurs recherches : en agissant sur la MPK5 (mitogen protein kinase phosphatase), une enzyme qui inhibe la prolifération des cellules souches musculaires.

    De précédentes études ont identifié le rôle clé de l’enzyme allostérique MPK5 dans le développement de la myopathie de Duchenne, désignant cette enzyme comme une cible thérapeutique prometteuse.

    « Il y a eu de nombreuses tentatives pour concevoir des inhibiteurs pour cette enzyme, mais ces derniers n’ont pas réussi à produire les effets recherchés », explique l’auteur principal, Anton Bennett, professeur de pharmacologie.

    Son équipe a examiné plus de 162.000 composés moléculaires pour finalement en identifier un, qui permet bien de bloquer l’activité de l’enzyme.

    Une licence vient d’être signée avec un grand laboratoire pharmaceutique qui va travailler sur le développement du nouveau traitement.

    Cette découverte a des implications bien au-delà de la dystrophie musculaire, car l’enzyme MKP5 est largement impliquée dans la fibrose (accumulation de tissu cicatriciel), un processus en cause dans plusieurs autres pathologies hépatiques, pulmonaires et musculaires.

    Source :

    Science Signaling

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